IDENTIFIEZ D'UNE VENTE DE SITE WEB ONE SHOT
Ce type vente « one shot » désigne une vente conclue au cours d’un unique rendez-vous entre le client et le prestataire (agence web)
Souvent, en utilisant des arguments commerciaux très agressifs, le commercial de l'agence web presse le client à conclure le contrat de suite sans qu'il puisse étudier en détail des modalités et conditions spécifiques qu’il va signer.
Cette vente de très longue durée (24 à 60 mois) est souvent composé par un bon de commande (de l'agence web) et un contrat de crédit bail (de l'organisme financier associé à cette agence)
En effet, sitôt le bon de commande (BDC) (faisant l’objet de contrat de création de site internet) signé qu’il est cédé via un contrat de location financière, par l’agence web, à un organisme financier (dont l’acheteur n’a jamais entendu parlé lors du rdv commercial). Ce dernier sera le bailleur du client et sera chargé de recouvrer les loyers.
Décryptage
Avec ce montage entre l’agence web et l’organisme financier associé, le client n’est finalement ni propriétaire de son site web qu’il croyait l’être ni être conscient que le coût des loyers mensuels sera exorbitant (10 fois plus élevé qu’une offre standard avec un site web plus performant ).
Il est donc très utile de détecter les différents signes indiquant que le commercial d’une agence web est en train de vous proposer une vente oneshot.
1ère point : la prospection téléphonique "mielleuse"
Un commercial d’une agence web vous contacte par téléphone et vous présente une offre très attractive avec un prix défiant toute concurrence et jusqu’à la proposition d’un site gratuit…
Cette offre exceptionnelle est généralement valable que le jour du rendez-vous
Outre de l’offre spéciale, le commercial peut aussi focaliser sur le fait que vous êtes le premier client choisi pour devenir ambassadeur de l’agence. Vous bénéficiez ainsi d’une 2ème remise ou des avantages en nature comme un service dédié, une campagne publicitaire offerte…
Enfin, l’argument qui va vous attirer dans le piège : vous serez en 1ère position sur Google et avec ce référencement, du CA important généré.
2e point : le rdv physique et la signature "pressée" d'un BDC
Vous êtes intéressé par une économie fictive promise lors de l’appel téléphonique du commercial. Vous prenez donc rendez-vous avec lui dans vos locaux.
Le commercial va tenter de profiter de votre ignorance des techniques de référencement naturel sur Google et éventuellement de la création site internet afin de vous pousser à signer un bon de commande faisant office de contrat (sans passer par un devis détaillé), sans réelle étude des besoins ni sans aucun détail des prestations indiquées.
Dans certains cas, le commercial va vous faire signer un procès verbal de création du site internet avant sa conception. Aucune contestation ultérieure ne sera donc valable.
Dans l’excitation d’avoir fait une bonne affaire, vous avez oublié de faire un calcul : 48 mois multiplie par la redevance mensuelle. Le total sera particulièrement élevé et risque de déclencher chez vous une crise cardiaque. Cerise sur le gâteau, cette dépense astronomique sera pour un site web qui ne vous appartient pas.
3e point : le réveil "du côté obscur" de votre conscience
Aussitôt le bon de commande signé, les créances seront cédées par l’agence web à un organisme financier (le bailleur). Vous pensez logiquement travailler avec votre agence de création de site internet et vous le vous règle simplement des loyers via un tiers de confiance.
Vous vous êtes en réalité engagé dans 2 contrats distincts:
- le premier contrat (sous couverture d’un bon de commande sans devis détaillé) envers l’agence web pour la création du site Internet, avec un engagement de longue durée (24 à 60 mois)
- le second contrat (sous couverture d’un contrat de licence d’exploitation de site web) envers l’organisme financier, le bailleur, (nullement mentionné par le commercial dans ses nombreux échanges avec vous),
4e point : le constat "douloureux" d'un engagement coûteux
Le bailleur règle donc l’ensemble des loyers à l’agence web et va alors lancer le recouvrement des paiements mensuels auprès de vous.
Par conséquent, très souvent, l’agence web ne respecte guère ses promesses car il est assuré d’être payé grâce à ce mécanisme de location financière en partenariat avec le bailleur. Si vous voulez arrêter le premier contrat car vous êtes insatisfait du service de l’agence web et cessez vos paiements, ce sera impossible car l’exécution du second en dépend.
Ainsi, si l’agence web ne s’exécute plus ses prestations, il est non plus impossible de stopper les prélèvements, puisque le bailleur, n’a rien à se reprocher et que les contrats sont « indépendants ».
Vous êtes piégé donc par ce montage et ne pouvez ni se rétracter de votre engagement, ni suspendre vos paiements.